Aller au contenu

Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
118
ORGANISATION DES POISSONS.

noncer en faveur de l’existence d’un type ichthyologique à part. Pour qui étudiait il y a quinze ans les organes de la respiration, les différences étaient partout, quand l’analogie des matériaux constituans n’apparaissait nulle part.

Mais enfin, après l’époque où l’on étudia les faits sous le point de vue de leurs différences, arriva celle de la recherche de leurs rapports ; j’ai employé de quinze à vingt ans dans ces recherches quant aux poissons ; et ce fut assez tard que j’en suis venu à penser, à admettre avec toute confiance qu’il n’y a pas de matériaux créés spécialement pour un type ichtyologique ; et que, par conséquent, il n’existe chez les poissons, de même que chez les animaux supérieurs à l’homme, pour en composer les organes respiratoires et autres, qu’un nombre quelconque de parties identiques, absolument les mêmes, essentiellement parlant, mais qui, susceptibles de varier dans leur volume respectif, puisent la raison de leurs modifications comme formes et comme fonctions dans l’influence des milieux, où ces mêmes parties sont appelées à se développer.

Je vais rendre ma pensée sensible, en citant un exemple appréciable par tout le monde. La rose qui a conservé ses étamines intéresse le botaniste sous le rapport du maintien de ses faits de famille, et la rose qui les a perdues, par une transformation en pétales, n’en plaît que davantage au jardinier,