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SECOND RÉSUMÉ.

rapport de sa forme générale, à la partie qui le représente dans les autres animaux, on perdra le fil de l’analogie, et on croira voir des organes différens. M. Geoffroy, se fondant sur sa situation, par rapport aux organes voisins, entend par sternum, un ensemble de pièces qui forment la partie inférieure de la poitrine, et qui entrent nécessairement dans sa composition, soit pour en aider le mécanisme, soit pour garantir l’organe respiratoire des atteintes extérieures. Le mot sternum est ainsi un mot collectif, désignant un assemblage de diverses parties osseuses, qui, chacune, suivant leur degré respectif de développement, contribuent d’une manière spéciale aux usages généraux de l’organe tout entier, qu’elles constituent par leur réunion. On est conduit ainsi à un type idéal de sternum, qui, pour tous les animaux vertébrés, se résout en plusieurs formes secondaires, suivant les variations des matériaux constituans. Il en est de même du pied, de la main, du crâne, etc. : il n’y a pas autant de crânes, de pieds, de mains, qu’il y a d’animaux. De même qu’il n’y a qu’un animal, il n’y a aussi qu’un sternum, qu’un pied, etc. Quelles que soient, en effet, les singulières métamorphoses de ces organes, il n’est pas difficile d’en démêler les diversités, d’apercevoir qu’elles se convertissent les unes dans les autres, d’en embrasser tous les points communs, et de les ramener à une seule