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SECOND RÉSUMÉ.

et même mesure, à des fonctions identiques, enfin, à un seul et même type.

Chaque système d’organe qui a atteint, dans une espèce, son maximum de développement, et par suite, de fonction, conserve avec fixité le nombre, le rang et les usages de ses portions élémentaires, tandis que dans une autre espèce, où il n’existe qu’à l’état d’embryon, et tout-à-fait rudimentaire, il est exposé à perdre de son importance et de ses usages, et à laisser même distraire quelques unes de ses pièces, au profit des organes voisins. Mais, quels que soient les moyens qu’emploie la nature pour opérer des agrandissemens sur un point et des amaigrissemens sur un autre, jamais, par une loi qu’elle s’est imposée, une partie n’enjambe sur l’autre : un organe est plutôt diminué, effacé, anéanti, que transposé.

Par les connexions, on arrive à la loi d’unité et d’identité des formes organiques. Par le balancement des organes, on explique leurs variétés et leurs différences apparentes.

Ainsi le principe des connexions et celui du balancement des organes, expliqués l’un par l’autre, conduisent M. Geoffroy à cette conclusion : que les animaux sont tous créés sur le même plan ; qu’il y a, pour le règne animal, unité de composition organique, et cette conclusion est le corollaire le plus général de la théorie des analogues.