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SECOND RÉSUMÉ.

à toutes les classes animales, mais seulement aux quatre classes des vertébrés, et aux articulés.

On a agité souvent des questions de priorité relativement aux idées de M. Geoffroy. Quelques uns ont prétendu que, nouvelles chez nous, elles étaient déjà vieilles en Allemagne. D’autres, et en particulier M. Cuvier, soutiennent qu’elles ne sont nouvelles, ni en France ni en Allemagne, mais qu’elles datent de deux mille ans, et n’ont de nouveau que le nom. Les questions de priorité sont toujours difficiles à résoudre. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’en 1796, c’est-à-dire, il y a 34 ans[1], M. Geoffroy

  1. C’est au passage suivant, que cette réflexion fait allusion.

    « Une vérité constante pour l’homme qui a observé un grand nombre des productions du globe, c’est qu’il existe entre toutes leurs parties une grande harmonie, et des rapports nécessaires ; c’est qu’il semble que la nature se soit renfermée dans de certaines limites, et n’ait formé tous les êtres vivans que sur un plan unique, essentiellement le même dans son principe, mais qu’elle a varié de mille manières dans toutes ses parties accessoires.

    « Si nous considérons particulièrement une classe d’animaux, c’est là surtout que son plan nous paraîtra évident : nous trouverons que les formes diverses, sous lesquelles elle s’est plu à faire exister chaque espèce, dérivent toutes les unes des autres : il lui suffit de changer quelques unes des proportions des organes, pour les rendre propres à de nouvelles fonctions, et pour en étendre ou restreindre les usages.

    « La poche de l’alouatte, qui donne a ce singe une voix éclatante, et qui est sensible au-devant de son cou par une bosse