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SECOND RÉSUMÉ.

Telle est la doctrine philosophique de M. Geoffroy Saint-Hilaire. Elle semble, comme il le dit lui-même, être la confirmation du principe de Leibnitz qui définissait l’univers : l’unité dans la variété[1].

M. Geoffroy n’a pas appliqué encore la méthode de détermination des organes par les connexions

  1. Un reproche dirigé avec beaucoup d’insistance par les argumentations précédentes contre l’auteur de cette doctrine est une sorte de prétention à l’universalité des vues. Cependant les recherches entreprises, quelle autre conduite lui était prescrite ? On n’est point reçu dans les sciences à énoncer une proposition abstraite, dont il faille ensuite énumérer les cas d’exception. Il n’est pas de règle sans exception, est une locution assez commune ; mais ce n’en est pas moins une antilogie inadmissible : car l’exception détruit la règle, ou quelquefois ne la confirme que quand l’obstacle qui la fausse apparaît manifestement.

    L’universalité du principe d’unité d’organisation est un fait nécessaire, et cette nécessité vaut déjà démonstration. Et, en effet, tous les arrangemens de l’univers étant considérés dans leur principe, il se trouve qu’à un très petit nombre de matériaux s’appliquent, pour en disposer, des forces, numériquement parlant, aussi restreintes ; forces qui ne sont elles-mêmes que l’action réciproque en même temps que simultanée des propriétés des corps élémentaires.

    La puissance créatrice, par des combinaisons aussi simples a produit l’ordre actuel de l’univers, quand elle eut attribué à chaque chose sa qualité propre et son degré d’action, et qu’elle eut réglé que tant d’élémens, ainsi sortis de ses mains, seraient éternellement abandonnés an jeu, ou mieux, à toutes les conséquences de leurs attractions réciproques. G. S. H.