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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

Je prends des engagemens pour une série de publications, étant plein de foi dans la grandeur des résultats à obtenir. Serait-ce vraiment en ces temps de grandes lumières qu’il faudrait se faire un mérite de croire à la coordination et à l’enchaînement des observations en histoire naturelle ? Décrire isolément les animaux, les comprendre avec plus ou moins de bonheur dans des travaux de classification, est-ce assez faire, si l’on songe à prendre part au mouvement qui entraîne actuellement les esprits ? S’en tenir aux seuls faits observables, ne les vouloir comparer que dans le cercle de quelques groupes ou petites familles à part, c’est renoncer à de hautes révélations qu’une étude plus générale et plus philosophique de la constitution des organes peut amener. Après un animal décrit, c’est à recommencer pour un second, puis pour un troisième, c’est-à-dire tout autant de fois qu’il est d’animaux distincts. Pour d’autres naturalistes sont d’autres destinées ; ils abrègent utilement et ne savent qu’avec plus de profondeur, s’ils embrassent l’organisation dans ses rapports les plus élevés. Car dans ce cas, s’il est tenu compte de tous les développemens possibles, tant de ceux d’une même espèce traversant les âges de la vie, que de ceux de toute la série zoologique s’élevant par degrés à la plus grande complication organique, on arrive à un fait simple, qui est en même temps