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PREMIÈRE ARGUMENTATION.

animaux qui en ont un, il est en dessus ; et l’œsophage et le canal intestinal sont en dessous. Notre savant confrère lui-même l’avait fait remarquer dans un de ses anciens mémoires. C’est là, pour nous comme pour lui le vrai criterium, et non pas une puérile remarque sur la couleur.

« Partant de là, j’ai pris, d’une part, un animal vertébré ; je l’ai ployé, comme on le demandait, le bassin vers la nuque ; j’ai enlevé tous les tégumens d’un côté, pour bien montrer en situation ses parties intérieures ; d’autre part, j’ai pris un poulpe, je l’ai placé à côté de

    nouvelles observations, et que lui, auteur classique sur la matière, restait malheureusement avec de fausses préventions en faveur de sa thèse de 1795, vraie à plusieurs égards, mais aussi beaucoup trop généralisée : voilà ce que je ne me sentis pas le courage d’exposer devant l’auditoire nombreux qui assistait à ce débat.

    En reportant avec tant de raison les mollusques quelques degrés plus haut dans l’échelle zoologique, M. Cuvier s’est trouvé entraîné par-delà les faits ; il ne devait pas assigner à ces animaux une place supérieure à celle des insectes. Ce point est de doctrine universelle en Allemagne, et les travaux de M. Serres sur le système nerveux des céphalopodes, mettent cette décision hors de doute. Les céphalopodes, quant au système nerveux, doivent être rangés au dessous des insectes et des crustacés ; car leurs ganglions céphaliques sont réunis de la même manière que chez les doris, et la marche des cordons nerveux est plus ou moins interrompue. Au total, dit M. Serres, dans son Anatomie comparée du cerveau, II, p. 24, les mollusques sont, quant à leur degré de composition, des êtres qui ne dépassent point les larves des insectes.