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DE LA THÉORIE.

à la somme des rapports, au moyen desquels ces animaux s’appartiennent, sont rangés dans la même classes, et font partie du même groupe, dit embranchement des vertébrés.

Voilà quelles furent mes premières impressions comme zoologiste. Des dissections entreprises sous l’influence de ces impressions y répondirent ; tous les organes intérieurs étaient dans un rapport parfait avec ceux de la périphérie de l’être. Un afflux de sang artériel arrive à point nommé pour amener à sa formation définitive chaque portion de cette périphérie : mais pour fournir à une distribution aussi régulière, ce sont au dedans une quantité d’appareils compliqués, où l’observateur peut croire à quelque chose d’inextricable, mais où tout a sa raison, où toutes choses sont parfaitement coordonnées. C’est un même arrangement de systèmes analogues, en sorte que le zootomiste arrive au même point d’impressions et de croyances que le zoologiste, et que c’est en définitive un fait bien acquis de philosophie naturelle que les animaux sont décidément le produit d’un même système de composition, l’assemblage de parties organiques qui se répètent uniformément.

N’est-ce que cela que vous entendez, me dit l’argumentation qui m’a été opposée : « C’est une chose vraie dans de certaines limites, mais aussi vieille dans son principe que la zoologie elle-