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LIVRE XI

LA PASSION DE MERLIN


I

Des troupeaux de buffles qui vous disputent la voie Flaminienne, des chevaux effarés à travers les landiers ; des nuages de poussière qui se soulèvent (et cette poussière est celle de vingt peuples), un ciel de feu, une terre d’ivraie, çà et là une tour solitaire qui garde le désert, des torrents ensevelis sous les massifs de lentisques, des aqueducs rompus, de blanches cabanes assises sur de noirs tombeaux ; au loin la plaine hérissée de décombres ; plus loin un mur branlant, une porte basse, pour écusson une tête de mort dans une cage de fer, voilà Rome. Nos voyageurs y sont entrés par la porte du Peuple.