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LIVRE XVIII.

Pour les âniers et muletiers, dès qu’ils se virent seuls, ils revinrent en Espagne, mornes et silencieux, comme s’ils avaient perdu chacun leur père.

Ici finissent les pèlerinages de Merlin. Moi seul je possède les documents, chartes, archives, lettres, monuments qui m’ont permis d’écrire ce livre. Quiconque tentera d’y ajouter ou d’en retrancher un chapitre, je déclare qu’il ne pourra le faire que poussé par une déplorable cupidité ou une envie plus criminelle encore. Et il ne réussira qu’à mutiler l’histoire, au plus pour un jour. Mais, à la fin, la vérité toute seule, sans martyrs, sans champions, sans défenseurs, sans appui, sans organe, brillera suffisamment de sa propre lumière, ainsi que cela est toujours arrivé.