Page:E. Sémérie (1870) Fondation d'un club positiviste.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 6 —

Depuis le jour où, rompant avec son passé monarchique, la France a commencé la grande crise qui dure encore, elle n’a jamais pu réussir à creuser profond et à tracer droit dans la voie nouvelle où elle s’est engagée. Toutes ses forces s’épuisent en hésitations stériles ou en essais douloureux qui engloutissent le bonheur et la vie de générations entières, et ne laissent après eux que le découragement et le scepticisme.

Nous voulons épargner désormais à notre pays ces désastreuses oscillations sociales qui le font alternativement sortir de la rétrogradation pour entrer dans l’anarchie et échapper à l’anarchie pour retourner à la rétrogradation.

Le Positivisme n’est pas seulement une doctrine philosophique, c’est aussi un parti politique qui prétend concilier l’Ordre, base nécessaire de toute activité sociale, avec le Progrès, qui en est le but.