Page:EDMA - La psychanalyse, Le Livre de Poche, 1975.djvu/103

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grands types des troubles de l’orgasme. Les individus atteints de l’un de ces troubles sont dits orgastiquement impuissants et présentent des symptômes névrotiques.

4. « L’angoisse, écrit Wilhelm Reich, peut être l’expression de la libido refoulée (névrose actuelle) ou le signe d’une défense contre elle (phobie), ou les deux à la fois. » Critiquant les interprétations traditionnelles de l’angoisse (Rank, Reik ou Alexander), il insiste sur la « stase libidinale » dans la symptomatologie et souligne que la libido génitale a, tant du point de vue organique que psychique, une spécificité irréductible. La libido est, selon lui, inséparable des zones génitales.

5. Reich en arrive alors à critiquer la morale sexuelle de son temps. Elle rabaisse l’expérience sexuelle, en l’assimilant à quelque chose de bestial et contribue ainsi à favoriser les troubles psychiques qui ont des conséquences sociales « désastreuses ». De même, le mariage monogamique ne peut aboutir qu’à une « anémie de la génitalité » et le plus souvent à la névrose. Marqué par les thèses de Freud sur l’étiologie sexuelle des névroses et la « morale sexuelle des civilisés », « La Fonction de l’Orgasme » se situe pourtant au-delà du freudisme, en raison des préoccupations sociales de son auteur. Désormais, pour Reich, psychanalyse et révolution ne font qu’un, et il ne tardera pas à devenir marxiste.

Voir aussi : Reich (Wilhelm).