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à être remplacée par celle de la femme. L’image de la femme est héréditairement fixée, selon l’auteur, dans l’âme de l’homme. Elle constitue la partie féminine inconsciente de sa psyché, son anima. L’homme ne parvient à se différencier de l’anima qu’au prix des plus grands efforts, parce qu’elle est invisible et difficilement discernable.

5. À l’inverse de l’homme, la femme revêt comme élément de compensation un caractéré masculin, l’animus. Celui-ci est une sorte de condensation de toutes les expériences accumulées par la lignée ancestrale féminine au contact de l’homme ; mais c’est aussi un être créateur, capable de féconder le côté féminin de l’homme. L’anima et l’animus ne sont, estime Jung, que des complexes personnifiés. Ils doivent être reconnus et acceptés en tant que personnalités parcellaires relativement indépendantes.

6. Ce qui est vraiment nous-même, le soi, n’est, selon Jung, qu’une essence inconnaissable. On pourrait dire qu’il est « Dieu en nous ». Le moi qui a parcouru son individuation se ressent comme l’objet d’un sujet inconnu qui l’englobe. Il est indispensable, pour Jung, d’aller, dans le domaine psychologique, au-delà de ce qui est scientifiquement connu. En définitive, il perçoit le soi comme quelque chose d’irrationnel auquel est adjoint le moi et autour duquel celui-ci tourne comme la Terre autour du Soleil. Celui qui parvient à cette perception aurait atteint le but de l’individuation.

Voir aussi : Archétypes, Inconscient collectif, Jung (C.G.).