Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/117

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Après le départ de Chan, Holley et Eden demeurèrent un moment silencieux.

— Je me trompais grossièrement, avoua le journaliste. Il se passe quelque chose de drôle au ranch de Madden.

— Oui, mais quoi ?

— À propos de cette interview, toute la journée je me suis demandé pourquoi le financier avait enfreint les règles les plus strictes de sa vie. Pour quelle raison ?

— Si vous me posez une question, épargnez votre souffle, conseilla Eden.

— Je ne vous demande rien… mon opinion est déjà faite. Tout comme Charlie, je me suis posé des « pourquoi ? » Madden craint qu’à tout moment on ne découvre ce qui s’est passé au ranch et qu’on n’en parle dans toute la presse. Par mesure de précaution, il tient à gagner la sympathie parmi les reporters. Qu’en dites-vous ?

— Votre raisonnement paraît logique. En quittant San Francisco, j’ai dit à mon père que j’aimerais être mêlé à quelque affaire criminelle. Mais celle-ci est trop mystérieuse… ni cadavre, ni arme, ni mobile… Nous ne pouvons même pas prouver qu’un meurtre a été commis. Il se leva. Je retourne au ranch… voir la suite…

— Écoutez bien votre ami chinois, conseilla Holley. Quelque chose me dit qu’il vous tirera d’embarras.

— Je l’espère.

— Ouvrez l’œil et méfiez-vous. Si vous avez besoin d’aide, pensez à Will Holley.

— Merci. À bientôt. Peut-être vous reverrai-je demain ?

Il sortit et se tint sur la courbe du trottoir, devant l’hôtel du Désert. Comme