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Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/19

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den vous exaspère. Je voulais obtenir un meilleur prix, mais en vain. Il finit toujours par gagner.

— Toujours, acquiesça Mme Jordan.

— À propos, Sally. Je ne tenais point à vous entendre dire devant son secrétaire le nom de celui qui apporterait les perles. À présent vous pourriez peut-être me le faire connaître.

— Certainement. J’ai confié cette mission à Charlie.

— Qui ça, Charlie ?

— Le détective Charlie Chan, sergent de la police d’Honolulu. Autrefois, dans notre propriété de la côte, il exerçait l’emploi de maître d’hôtel.

— Charlie Chan… un Chinois ?

— Oui. Charlie nous quitta pour entrer dans la police et il y occupe un belle situation. Comme depuis longtemps il désire venir en Amérique, j’ai songé à lui et lui ai fait obtenir un congé. Où trouver un messager plus dévoué ? Je confierais ma vie à Charlie… non, à présent elle n’a guère de valeur… mais je lui confierais sans hésiter la vie de mon enfant chéri.

— Et Chan quitte Honolulu ce soir ?

— Oui. Il s’embarque sur le Président Pierce attendu ici jeudi prochain, vers la fin de l’après-midi.

■■

La porte s’ouvrit et un élégant jeune homme apparut sur le seuil. Son visage était fin et bronzé et son allure pleine de distinction et d’assurance. Miss Chase demeura rêveuse à la vue de son sourire.

— Oh ! pardon, papa… tu es occupé. Mais c’est Mme Jordan !

— Bonjour, Bob. Je suis heureuse de