Aller au contenu

Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/46

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Alexandre Eden accueillit Chan à l’intérieur de la voiture.

— Recommande à Michel d’aller lentement… je veux parler à M. Chan, dit le joaillier à son fils.

Bob transmit l’ordre au chauffeur, puis sauta dans la limousine qui descendit Geary Street.

M. Chan, murmura Eden, vous me voyez très ennuyé.

— De nouveaux événements se sont donc produits ?

— Vous n’étiez pas encore arrivé à l’hôtel, lorsque j’ai parlé d’un coup de téléphone venu d’une cabine payante à l’angle des rues Sutter et Kearny. (Il répéta les détails). Tout à l’heure j’ai eu une entrevue avec Al Draycott, le directeur d’une agence de détectives, avec qui je suis en rapport. Je l’ai prié de procéder à une enquête et de dénicher, si possible, l’individu à lunettes noires qui suivit Bob sur le quai. Voilà une heure, il m’annonçait qu’il avait découvert notre homme. Il loge à…

— À l’hôtel Killarney, sans doute, dans Grant Avenue ? avança Chan, cachant son triomphe.

— Vous l’avez donc trouvé, vous aussi… C’est étonnant.

— Oui, un hasard extraordinaire. Excusez mon indiscrétion.

— Donc, Draycott découvre ce type et m’apprend qu’il se nomme Shaky Phil Maydorf, un des frères Maydorf, une paire d’escrocs s’il en fut. Celui-ci a quitté New-York pour raison de santé : il souffre de la malaria ; à part cela, il est en bonne forme et paraît s’intéresser vivement à nos petites affaires. M. Chan… racontez-nous votre histoire… comment l’avez-vous dépisté ?

Chan haussa les épaules.