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Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/47

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— Un détective qui réussit est souvent un homme à qui la chance sourit. Ce soir, je me rendis au quartier chinois pour réchauffer mon cœur au sein de la vie familiale.

Il parla de sa visite à Chan-Kee-Lim et de la communication téléphonique entre la boutique de Wong et le désert, et de son attente en face du magasin d’où il vit sortir l’homme au pardessus.

— Le filer jusqu’à son hôtel fut un jeu d’enfant, conclut Chan.

■■

— Tout cela m’ennuie, observa Eden. L’intendant du ranch de Madden rappelé à San Francisco… Pourquoi ? Je vous le répète, cette affaire ne me laissera pas dormir tranquille.

— Tu es stupide, papa, protesta Bob. L’affaire devient captivante, à mon avis.

— Pas au mien… Je ne me réjouis point de l’intérêt que me portent les Maydorf… À propos, où se trouve le second des frères ? Les Maydorf n’appartiennent nullement à la génération moderne des filous qui ne se fient qu’à leur revolver. Ce sont d’habiles escrocs, des hors-la-loi à l’ancienne mode, redoutés de la police contre laquelle ils luttent depuis des années. J’ai téléphoné à Sally Jordan et essayé de lui faire abandonner ce projet… mais son diable de fils attend impatiemment l’argent et presse sa mère d’aller de l’avant. S’il s’agissait d’une autre cliente, je laisserais tomber l’affaire… Mais c’est Sally Jordan… une vieille amie et, comme vous le disiez tantôt, M. Chan, la fidélité existe encore sur cette terre. Toutefois, je l’avoue, c’est à contrecœur, que je vous envoie tous deux vers ce ranch.

— Voyons, papa, inutile de te tourmenter. Nous allons, M. Chan et moi, nous