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Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/49

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tomac de ce pauvre hère reposent les perles inestimables des Phillimore ?

— Mais votre idée est géniale ! s’écria Bob, enthousiasmé.

— Vous et le vieux Chinois, poursuivit Chan, ouvrirez l’œil. Si tout va bien, vous voyez Madden seul à seul et vous lui remettez le collier. Mieux vaut que personne d’autre ne soupçonne le but de votre visite.

— Parfait ! dit le jeune homme. Nous nous séparerons dans le train. Nous arriverons à Barstow demain à une 1 h. 15 et il y a un train à 3 h. qui arrive à Eldorado vers six heures. C’est celui que je prends et vous pourriez faire comme moi. Un de mes amis journalistes m’a remis une lettre pour un certain Will Holley, rédacteur d’une petite feuille à Eldorado. Je l’inviterai à dîner, puis je me ferai conduire en auto au ranch de Madden. Vous vous débrouillerez bien de votre côté, M. Chan ? Comme on pourrait nous espionner, nous ne nous adresserons pas la parole durant le voyage et demeurerons l’un envers l’autre comme deux inconnus.

La voiture s’arrêta devant l’embarcadère du bac. Eden tendit une enveloppe à son fils et une autre à Charlie Chan.

— Tenez, voici vos billets. Vos couchettes sont placées dans le même compartiment, mais assez éloignées l’une de l’autre. M. Chan, vous trouverez dans cette enveloppe une petite somme pour couvrir vos dépenses. Votre plan me paraît excellent… mais, pour l’amour de Dieu, agissez avec prudence. Bob, mon fils, je n’ai plus que toi au monde. Peut-être t’ai-je souvent parlé sévèrement… mais je ne cherchais que ton bonheur.

— Ne te tourmente pas. Bien que tu ne veuilles pas l’admettre, papa, je suis un homme à présent, et je pars avec le meilleur des compagnons.