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Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/68

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Chapitre cinquième

LE RANCH DE MADDEN.

Avec précaution, Will Holley conduisait son automobile sur la descente rapide et caillouteuse.

— Doucement, Horace, murmurait-il.

Maintenant ils suivaient la piste du désert marquée simplement de faibles traces de roues entre de maigres buissons de créosote et de mesquite. Soudain, les phares de la voiture éclairèrent un lièvre assis sur son train de derrière au bord de la route ; en un clin d’œil, l’animal disparut de leur vue.

Derrière une barrière de fils de fer barbelés, Bob Eden aperçut une double rangée de palmiers ; au fond de l’allée solitaire brillait une fenêtre éclairée.

— Voici le ranch de l’Alfa, expliqua Will Holley.

— Pas possible ? Des gens vivent ici ?

— Oui sans doute qu’ils ne pourraient vivre ailleurs. Toutefois ce n’est pas un mauvais endroit pour la culture des fruits : pommes, poires, amandes…

— Et où prennent-ils de l’eau ?

— Cette région est stérile parce que les gens ne se donnent pas la peine de creuser le sol pour en faire jaillir de l’eau. À certains endroits, on la trouve à soixante mètres de profondeur. Madden a eu plus de chance : il l’a découverte à dix mètres à peine. Non loin de son ranch passe le lit d’une rivière souterraine.

Une autre barrière se présenta le long