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Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/78

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— Que signifie ceci ? Ces perles m’appartiennent. Je les ai achetées, n’est-ce pas ? J’ai demandé qu’on me les livrât au ranch et je les veux.

Bob était sur le point de dire : « Appelez votre domestique. » Mais quelque chose dans le regard de Charlie Chan le faisait hésiter. Non ! d’abord il devait s’entendre avec le petit détective.

— En quittant mon père, vous aviez donné des instructions pour qu’il vous fît porter le collier à New-York, n’est-ce pas ?

— Et après ? Ne puis-je changer d’idée ?

— Certes. Cependant, mon père jugea bon d’agir avec prudence. Un ou deux faits se sont produits.

— Lesquels ?

Bob Eden fit une pause. Devrait-il prendre pour confident cet homme à l’air glacial qui le dévisageait avec un visible mépris ?

— Monsieur Madden, qu’il vous suffise de savoir que mon père, redoutant un piège, a refusé d’envoyer ce collier dans ce désert.

— Votre père est un fou ! s’écria Madden.

Bob Eden se leva, le visage enflammé.

— Très bien ! Restons-en là et annulons le contrat.

— Non ! Non ! Excusez ce moment d’humeur. Je vous en prie, asseyez-vous.

Le jeune homme reprit son siège.

— Je suis fort ennuyé de ce retard. Ainsi votre père vous a envoyé en éclaireur ?

— Oui : il craignait que quelque chose ne vous fût arrivé.

— Il ne m’arrive que ce qu’il me plaît, répliqua Madden, et cette remarque semblait la vérité même. Puisque vous voici sur place, constatez que tout va bien. Que comptez-vous faire ?

— Demain matin, je téléphonerai à mon