Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/96

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Eden prit le journal — huit petites pages de nouvelles et d’annonces. Il parcourut des yeux la première page.

« Il paraît que le banquet de l’Entraide Féminine fut en tous points réussi mardi soir. On ne peut qu’encourager les bonnes volontés.

« Oui, mais le plus intéressant se trouve à la page trois. Vous y apprendrez que les coyotes envahissent la vallée. Les gens posent des pièges.

« Heureusement qu’Henry Gratton surveille la basse-cour de M. Dickey pendant le voyage de celui-ci à San Francisco, lut Bob, souriant de tous ces papotages de feuille de choux.

Holley se leva et regarda tristement son journal minuscule.

— Dire qu’autrefois je travaillais avec Mitchell au New-York Sun. Ne montrez pas ce canard à Harry Fladgate… Au temps où je fréquentais Harry, j’étais un vrai journaliste. (Il marcha dans le salon et demanda à Bob) : M. Madden vous a-t-il fait admirer sa panoplie ?

— Ma foi, non.

— Elle est remarquable, mais poussiéreuse. Je crois bien que Louie avait peur d’y toucher. Presque toutes ces armes ont leur histoire… Tenez… au-dessus de chacune se trouve une petite carte dactylographiée : « Offert à P. J. Madden par Til Taylor. » Taylor a été un des meilleurs shériffs de l’Orégon. Regardez celle-ci : « Don de Bill Tilghman à Madden ».

— Et ce fusil avec tous ces crans ?

— Il a appartenu à Billy le Kid, répondit Holley. Parlez de ce Billy à un habitant de New Mexico. Tenez, voici un revolver qui vient de Bat Masterson. Mais