Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/97

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le clou de la collection — il se tourna vers Eden — tiens… il a disparu…

— Il manque une arme ? demanda Eden à voix basse.

— On le dirait. Un des premiers revolvers Colt qu’on ait fabriqués… offert à Madden par Bill Hart, qui a tourné plusieurs scènes dans ces parages. Voilà où il se trouvait, ajouta Holley, désignant du doigt l’emplacement vide.

Eden le tira par la manche.

— Une minute. Laissez-moi réfléchir. Un revolver manque… la carte aussi… on voit encore la trace des petits clous qui la fixaient au mur.

— Oui, eh bien ? fit Holley, surpris de l’attitude de son compagnon.

Eden passa son doigt sur le mur.

— Il n’y a pas de poussière à l’endroit où se trouvait la carte. À mon avis, le revolver de Bill Hart a été enlevé depuis quelques jours seulement.

— Que me chantez-vous là ?

— Chut !

La porte s’ouvrit et Madden, suivi de Thorn, entra au salon. Le millionnaire demeura un instant immobile, le regard fixé sur les deux jeunes gens.

— Bonjour, M. Holley. Je viens de terminer votre interview. Ne me disiez-vous pas que vous alliez la télégraphier à New-York ?