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Page:Eberhardt - Dans l’ombre chaude de l’Islam, 1921.djvu/333

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notes sur isabelle eberhardt

me propose de me conduire à Ouargla avec sa caravane, sans rétribution.

« Vers l’heure matin, manqué périr avec mon cheval dans une sebkha (lac salé desséché), à l’ouest de la route.

« À 3 heures, mis pied à terre et prêté mon cheval à un ouvrier Chéouï qui marchait à pied avec nous, pour ne pas être seul. Suivi, comme à la promenade, les plantations de la Société Française de l’Oued-Rir. Arrivée à El-Mérayer, à 5 heures.

« Parti 9 heures. Fait fausse route. Rejoint les Chaamba vers minuit. Rencontré nomades, homme et femme, allant, sous la conduite d’Abdou Fay, nègre armé, à la djemmàa, près Ourlana, pour se divorcer. Fait route tous ensemble.

« Arrivée le 22, vers 2 heures, à la source dite Aïn-Sefra. Repos avec les divorcés. Reparti, passant par El-Berd, à 5 heures matin. Rejoint les Chaamba vers heures. À 9 heures repos à la première fontaine de l’oasis d’Ourlana.

« Monté au bordj. Trouvé ordre de Susbielledenepas me laisser séjourner au bordj plus de 24 heures. Histoire des mesures à orge coupées et des coups de cravache donnés au cheikh (ou caïd ?). Journée de soif et de fièvre, dans l’abri de la troupe.

« Parti au mogh’reb. Passé près d’une heure à chercher, au moyen d’allumettes, la seule bonne source d’Ourlana, sur la route de Maggar. Trouvé. Abreuvé cheval et mulets malades, au moyen de mon bidon. Changé l’eau de la guerba. Sur la route, altercation avec le cheikh d’Ourlana.

« Vers minuit, rencontré le commandant du Cercle de Touggourth, partant en congé, en voiture. Vers 2 heures du matin, repos pour cause de malaise, tous trois pris de vomissements et de vertiges. Dormi au milieu du désert.

« Recherche des bêtes au réveil. L’homme de Bou-