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El Hadj Zoubir vivait ainsi seul, sans famille, sans autre logis que sa boutique et sans autre fortune que sa science millénaire.

Il était calme et serein, et ses jours s’écoulaient sans bruit et sans souci, comme un ruisseau de plaine, dans ce coin oublié d’Alger déchu.

Après une longue absence, je suis montée à l’impasse blanche. J’ai trouvé la boutique fermée. Un vieux marchand de kif du voisinage m’a appris qu’au mois de redjeb de l’an dernier, El Hadj Zoubir Et Tazi s’est éteint doucement, au milieu de ses grimoires et de ses fioles.