une plus jolie petite chambre que celle où je me trouvais alors. Elle était longue de 10 pieds environ, et n’avait qu’un seul cadre, qui, comme je l’ai déjà dit, était large et commode. Dans la partie de la cabine contiguë à la cloison étanche, il y avait un espace de 4 pieds carrés, contenant une table, une chaise, et une rangée de rayons chargés de livres, principalement de livres de voyages et de navigation. Je vis dans cette chambre une foule d’autres petites commodités, parmi lesquelles je ne dois pas oublier une espèce de garde-manger ou d’armoire aux rafraîchissements, dans laquelle Auguste me montra une collection choisie de friandises et de liqueurs.
Il pressa avec ses doigts sur un certain endroit du tapis, dans un coin de l’espace dont j’ai parlé, me faisant voir qu’une portion du parquet, de seize pouces carrés environ, avait été soigneusement détachée et rajustée. Sous la pression, cette partie s’éleva suffisamment d’un côté pour livrer en dessous passage à son doigt. De cette manière il agrandit l’ouverture de la trappe (à laquelle le tapis restait fixé par des pointes), et je vis qu’elle conduisait dans la cale d’arrière. Il alluma immédiatement une petite bougie à l’aide d’une allumette phosphorique, et, plaçant la lumière dans une lanterne sourde, il descendit à travers l’ouverture, me priant de le suivre. Je fis comme il disait, et alors il ramena la porte sur le trou au moyen d’un clou planté sur la face inférieure ; le tapis reprenait ainsi sa position primitive sur le plancher de la cabine, et toutes les traces de l’ouverture se trouvaient dissimulées.