Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/132

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beaucoup tarder, d’après tout le bien qu’on lui disait d’elle. — Ne m’oubliez pas, ajoutait mistriss Stanhope, auprès de mon ami Clarence Hervey ; — parlez-m’en donc dans votre première lettre. — Je viens de voir un homme qui m’a assuré qu’il avait dix mille livres sterling de rente.

Bélinde écrivait à sa tante le changement de ses projets, sans lui dire toutefois ce qui l’avait déterminée. Elle lui mandait qu’elle ne voulait pas toucher les deux cents livres sterling. Madame Franks entra au moment où elle allait envoyer sa lettre à la poste. Ce ne fut pas la vue des habits charmans de la marchande de modes qui fit changer ses résolutions, mais bien la raillerie piquante de lady Delacour.

Pourquoi, lui dit celle-ci, après avoir entendu tous ses raisonnemens sur l’indépendance, et sur l’économie qui pouvait seule la lui assurer, pourquoi tout