Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/133

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cela ? Tous vos discours sont fort beaux ; mais, voulez-vous que je vous le traduise en bon français ? — vous avez été mortellement blessée des réflexions satiriques de quelques jeunes étourdis ; — Clarence Hervey est du nombre ; — et, au lieu de les punir, vous avez pris le sage et généreux parti de vous punir vous-même. — C’est fort bien raisonné : pour persuader à un jeune inconsidéré que vous ne pensez pas à l’attirer dans vos piéges, que vous n’avez aucun desir de toucher son cœur, et qu’il n’a et n’aura jamais d’influence sur votre manière d’être, vous vous déterminez, très-judicieusement, à la première leçon qu’il semble vouloir vous donner, à changer tout-à-fait votre toilette, vos manières et votre caractère, et à lui dire, aussi clairement que possible :

Vous voyez, monsieur, qu’un mot suffit au sage. — J’ai cru voir que vous n’aimiez pas les parures trop riches, et