Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/156

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avez avancé, et du prix que j’attache à ce que vous paraissiez à la cour, ne doutez pas qu’il ne vous rende vos deux cents guinées. Vous le prierez en même temps de ne pas vous compromettre avec lady Delacour, parce qu’elle pourrait se choquer de ce que vous auriez eu recours à lui. — J’ai appris par des amis intimes de lord Delacour qu’il vous aime beaucoup : quoiqu’un peu obstiné, il est bon homme ; ainsi vous en ferez ce que vous voudrez.

Voilà, ma chère, comment, avec un peu d’adresse, vous irez à la cour sans qu’il vous en coûte un sou de plus : adieu. N’oubliez pas que vous devez à votre tante de suivre ses avis.

Sélina Stanhope.

Bélinde lut cette lettre avec chagrin, mais sa conscience ne lui reprochait rien. Elle sentait bien qu’elle n’aurait pas eu le droit de prêter cet argent à lady Dela-