Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/157

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cour, si sa tante lui avait expressément mandé de ne l’employer qu’à sa parure ; mais mistriss Stanhope n’avait pas écrit cela positivement en envoyant à sa nièce les lettres de change. Celle-ci était peinée cependant d’avoir déplu à sa tante, et de plus, elle était étonnée de voir que M. Hervey ne changeait pas de manière vis-à-vis d’elle. Elle fut très-surprise un jour de s’entendre accuser par lui de caprice, parce qu’elle avait abandonné l’idée d’aller à la cour. L’embarras de lady Delacour, tandis qu’Hervey parlait, la décida à garder le secret sur l’argent qu’elle avait prêté, et elle répondit légérement à M. Hervey, qu’il était surprenant qu’un homme comme lui fût étonné de trouver une femme capricieuse. La conversation prit alors un autre cours ; et, tandis qu’ils causaient sur différens sujets, Champfort, le domestique de lord Delacour, entra avec la lettre de change de mistriss Stanhope dans sa main. Le sellier vient