Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/184

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rises aussi belles. Clarence demanda quel était ce jardinier qui avait pris Hélène en affection. Lady Anne raconta toute l’histoire de l’aloès que mistriss Stanhope avait procuré à lady Delacour. Elle dit que le jardinier à qui il appartenait espérait en avoir cent livres sterling, mais qu’une femme de chambre de mistriss Stanhope le séduisit, lui refusa sa main s’il ne le donnait pour cinquante louis. Il céda. Quelques jours après la cérémonie, la perfide l’abandonna. Toutes les réflexions de mistriss Mangaretta Delacour, sur mistriss Stanhope et tout ce qui lui appartenait par quelque lien, firent sur Hervey la plus vive impression. Lady Anne continu ainsi :

Le bon jardinier, ruiné, fut réduit à demander l’aumône. Je passais un jour dans la rue d’Oxford ; je vis une troupe de jeunes pensionnaires sortir d’une église : elles jetèrent, presque toutes, un peu d’argent au pauvre jardinier. Le malheu-