Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/185

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reux était si faible, qu’il ne put le ramasser, et je remarquai une des plus jeunes pensionnaires se baisser, et porter toute la petite offrande dans le chapeau du bon vieillard. Pendant le temps qu’avait demandé cette bonne action, ses compagnes s’étaient éloignées, et avaient tourné plusieurs rues. La pauvre petite se désolait. Je m’approchai d’elle, et je lui offris de la reconduire à sa pension ; je pris sa main, et nous arrivâmes. Je demandai son nom : — c’était Hélène Delacour. Depuis ce temps, je fis connaissance avec mistriss Mangaretta, et j’obtins que sa petite nièce passât quelque temps avec moi : je l’aime beaucoup, et je voudrais ne jamais m’en séparer.

Lady Percival a-t-elle jamais rencontré la jeune personne qui est auprès de lady Delacour ? dit Clarence.

Je l’ai vue un soir à l’opéra, répondit lady Anne ; elle a un charmant maintien.

Qui ? dit mistriss Mangaretta : est-ce