Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/209

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soit, j’aime à penser que la bonté de lady Anne pour ma fille lui est inspirée par M. Percival ; cela me prouve qu’il ne m’a pas oubliée ; — car, autrement, pourquoi sa femme s’occuperait-elle autant de ma fille ?

Il me semble que ce n’est pas à mylady à croire qu’un mari puisse nécessairement influencer les actions de sa femme.

Non pas nécessairement, mais involontairement : quand on prend le parti d’aimer son mari, on finit par obéir, soit par principe, soit par sentiment. Vous m’entendez à présent ; au reste, je n’ai aucune obligation à lady Anne Percival de son obligeance pour Hélène. Je la regarde comme un acte de soumission de sa part ; d’ailleurs elle est récompensée, quand on dit d’elle : Lady Anne Percival est la meilleure femme du monde ; c’est le modèle des femmes. Je hais ces froides perfections ; j’espère