Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/212

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Ma chère lady Delacour, ne croyez-vous pas que la douceur et la tendresse de votre petite Hélène ajouteraient à votre bonheur, si elle était près de vous ?

La disposition affectueuse de son caractère ne me sert à rien, dit lady Delacour.

Bélinde sentit une larme brûlante tomber sur sa main.

Pouvez-vous être étonnée, dit lady Delacour en essuyant précipitamment ses pleurs, que je déteste lady Anne Percival ? vous voyez qu’elle m’a ôté la tendresse de mon enfant. — Hélène demande de revenir avec moi, — oui ; — mais comment le demande-t-elle ? — Avec froideur, indifférence, et comme par devoir. — Regardez à la fin de sa lettre, — je l’ai lue toute entière, — j’ai pesé chacun de ses mots. — Comme son style est changé ! — Voyez comme elle s’interrompt quand elle parle de moi, pour m’entretenir des bontés de lady Anne ;