Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/211

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ayez mérité d’être appelée la meilleure amie. — Mais je vous avertis que toutes vos représentations seront inutiles, que mon amitié et mon estime seront votre seule récompense. — Vous gémissez de mes folies. — Hélas ! ma chère, ce n’est pas la peine de me corriger ; — mes folies passeront bientôt avec moi. — Si vous avez un peu d’humanité, vous ne me forcerez pas à réfléchir. — Parlons plutôt du jour de la naissance du roi, ou de la nouvelle pièce que nous devons voir ce soir, ou de la figure ridicule que lady H** faisait au concert ; ou bien parlons d’Harrow-Gate.

La pitié succéda dans le cœur de Bélinde au mépris que lui avaient inspiré les propos de lady Delacour, et elle ne put même pas retenir ses larmes, en songeant que cette malheureuse femme cherchait à cacher, par une gaieté forcée, les peines réelles de son ame. — Elle lui dit :