Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/214

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mots, elle detourna la tête, et se promena dans la chambre avec fierté.

Il ne me reste rien à faire, dit Bélinde, que d’adoucir ce caractère impérieux. — Toute autre espérance serait vaine.

Clarence Hervey, qui ne se doutait pas que la brillante et spirituelle lady Delacour touchait à sa fin, avait formé un projet digne de l’ardeur bienfaisante de son caractère. La manière dont lady Delacour avait parlé au docteur X., la réflexion qu’elle fit alors en soupirant sur le bonheur d’avoir un véritable ami, qui puisse nous diriger par des avis salutaires, touchèrent vivement Hervey. Jusqu’à ce moment, il n’avait regardé lady Delacour que comme une femme de beaucoup d’esprit, et elle l’amusait : sa société, son goût pour les plaisirs, rendaient sa maison charmante ; mais jamais il ne s’était assez intéressé à elle pour desirer son bonheur. — Il ré-