Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/215

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solut, d’après cette conversation, d’employer toute son influence sur elle pour dissiper ses chagrins. Il n’était ni assez fat, ni assez dupe, pour croire que lady Delacour eût de l’amour pour lui ; il voyait bien qu’elle ne desirait que son admiration, et il voulut lui prouver que cette admiration ne pouvait être que la suite de son estime.

Clarence avait l’ame vraiment généreuse ; il était capable de faire les plus grands sacrifices lorsqu’ils avaient pour but une bonne action. Il se détermina donc à retarder l’aveu de ses sentimens à Bélinde, afin de se livrer entièrement à l’accomplissement de son nouveau projet. —

Le plan qu’il avait formé était de détacher par degrés lady Delacour du tourbillon où elle se laissait entraîner ; et les moyens dont il voulait se servir étaient de la ramener à sa fille et à lady Anne Percival. Il saisissait avec avidité