Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/257

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tion de galanterie, elle croyait qu’il voulait seulement par vanité la mettre au nombre de ses conquêtes ; alors l’indignation la transportait. Mais ce qu’elle pensait le plus constamment, c’est qu’il était lié par un premier engagement que l’honneur l’empêchait de rompre ; et alors il était digne de son estime et de sa pitié.

Ce fut alors que sir Philip Baddely commença à lui faire sa cour. Il avait remarqué les sentimens de M. Hervey pour elle ; il voulut être son rival, et affecta de parler à ses amis de Bélinde Portman avec ravissement.

Rochefort, dit un jour sir Philip, le diable m’emporte si je ne suis pas fou de Bélinde ! Clarence me maudira : mais peu m’importe ; malheur à lui ! —

Sur mon honneur, répondit Rochefort, tu feras bien ; Clarence mérite que tu lui joues ce tour. Il faut parler de sa