Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/315

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linde, doit avoir plus de poids que la mienne ; et elle répéta ce que ce médecin lui avait écrit sur ce sujet.

Ainsi, l’opinion du docteur est que je me tuerai inévitablement, si, par le vain espoir de garder mon secret, je me livre entre les mains d’un ignorant. Ne sont-ce pas là ses propres mots ? Il est prudent d’avoir laissé cette opinion par écrit ; à présent, quelque chose qu’il arrive, il ne peut plus être responsable d’une conduite qu’il ne dirige pas. Et vous aussi, ma chère, vous avez fait tout ce que la prudence pouvait exiger ; mais je vous prie de vous ressouvenir que je ne suis ni un enfant, ni une folle ; que dans cette occasion je puis raisonnablement me conduire moi-même. J’ai confiance dans l’habileté de la personne que j’emploie ; vraisemblablement le docteur X. n’en aurait point, parce qu’il n’a point de patente pour tuer ou guérir dans les formes ; d’ailleurs, c’est ma santé