Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/316

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et ma vie que je risque ; et si je suis contente cela suffit. — Le secret ! je vous le répète, c’est le premier objet.

Et ne pourriez-vous pas vous en rapporter plus sûrement, dit Bélinde, à l’honneur d’un médecin connu, et qui a une haute réputation à conserver, qu’à la discrétion d’un obscur charlatan qui n’a aucune réputation à perdre.

Non, dit lady Delacour, je ne veux point me fier à aucun de ces hommes de mérite ; leur honneur et leur folle délicatesse ne leur permettraient pas d’opérer une femme sans en avertir son mari ; et lord Delacour n’en saura jamais rien.

Pourquoi, ma chère lady Delacour, pourquoi, dit Bélinde avec vivacité ; un mari n’a-t-il pas le droit d’être consulté dans une telle occasion ? Je vous le demande en grace, laissez-moi faire connaître vos intentions à lord Delacour, et alors toute difficulté sera applanie. Dites oui, ma chère amie ; laissez-vous