Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/317

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toucher par mes prières, continua Bélinde en prenant sa main et la serrant entre les siennes de la manière la plus tendre.

Lady Delacour ne fit aucune réponse, mais tint ses yeux attachés sur Bélinde.

Lord Delacour, reprit miss Portman, mérite votre confiance par le grand intérêt qu’il a pris dernièrement à votre santé ; sa conduite généreuse et tendre avec vous l’autre jour vous a certainement touchée : vous avez à présent une occasion de lui prouver votre reconnaissance ; il le mérite par son affection et son constant attachement pour vous.

Je suis peu touchée de cette constance et de cet attachement, répondit lady Delacour, en retirant froidement sa main que tenait Bélinde ; je ne sais si l’affection de lord Delacour pour moi s’est accrue ou si elle a diminué, cela m’est parfaitement indifférent ; mais, si j’avais envie de reconnaître ses dernières attentions, je ne choisirais point le moyen