Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/324

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tinée était déjà avancée lorsqu’elle se réveilla ; elle trouva Bélinde assise à côté de son lit.

Qu’avez-vous ? lui dit Bélinde ; vous me regardez avec horreur ; vos yeux s’arrêtent sur moi, comme si j’étais votre mauvais génie.

Non, c’est impossible ! s’écria lady Delacour, dont tous les soupçons furent dissipés par le doux sourire et la voix touchante de Bélinde, elle ne me trompe pas ; et elle tendit ses bras à Bélinde, en lui disant : Vous, mon mauvais génie ! non, vous êtes mon ange gardien ; embrassez-moi et pardonnez-moi.

Vous pardonner ! s’écria Bélinde ; je crois que vous rêvez encore, et je me reproche de vous avoir éveillée. Mais j’étais venue vous apprendre une chose merveilleuse ; c’est que lord Delacour est déjà dans la salle du déjeûner, et que depuis une demi-heure il me parle, — devinez de quoi ? d’Hélène ! Il est très-surpris,