Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/325

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m’a-t-il dit, de la trouver aussi belle ; elle comble tous ses vœux, et il veut dîner chez lui aujourd’hui pour boire de son nouveau vin de Bourgogne à sa santé ; je ne l’ai jamais vu d’aussi bonne et de si belle humeur : je le crois bon dans le fond de l’ame ; levez-vous bien vite pour venir déjeûner ; il vous a déjà demandée plus de vingt fois.

En vérité, dit lady Delacour en frottant ses yeux, tout ceci est bien étonnant ! mais j’aurais voulu que vous m’eussiez laissé dormir.

Allons ! allons ! repartit Bélinde, je vois dans vos yeux que vous ne pensez pas à ce que vous dites ; vous allez venir nous rejoindre : ainsi je vais vous envoyer Mariette.

Lady Delacour se leva, et descendit dans la salle à manger, incertaine de ce qu’elle devait penser de miss Portman, craignant de lui avoir fait connaître ses pensées, et sur-tout effrayée que lord De-