Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/328

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

espérant la convaincre de ses vrais sentimens.

Je me flatte, mylady, lui dit-elle, que ma sincérité ne vous a point déplu, puisque votre sûreté et votre bonheur sont les seuls objets de mes desirs.

La sincérité ne m’offense jamais, répondit sèchement lady Delacour ; et elle traita Bélinde avec la plus froide politesse, affectant une vive gaieté en parlant à Hélène.

Lorsqu’elles arrivèrent à Spring-Garden, Hélène s’écria : Voici la voiture de lady Anne Percival ; Charles et Édouard sont avec elle. Je me ressouviens, en effet, qu’ils ont demandé à aller voir le petit oiseau dont M. Hervey nous avait parlé comme d’un animal très-rare.

J’aurais voulu que vous m’eussiez plus tôt avertie que lady Anne devait s’y trouver ; je ne me soucie point de la rencontrer si brusquement : d’ailleurs, je ne suis pas assez bien pour me trouver