Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/372

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avait quelquefois vu lady Delacour dans des états de passion qui ressemblaient à la folie, et elle se persuada que, dans ce moment, sa raison l’abandonnait tout-à-fait. Elle sentit la nécessité de ne point irriter ce qu’elle appelait folie, et, avec tout le calme qu’elle put affecter, elle prit la lettre de mistriss Stanhope, et chercha le passage qui avait rapport à mistriss Luttridge et à Henriette Freke. Si je puis fixer l’attention de lady Delacour, pensa-t-elle, peut-être reviendra-t-elle à elle-même.

Voici un article qui vous regarde, mylady, lui dit-elle ; cela a rapport à mistriss Luttridge. Sa main tremblait comme elle tournait les feuillets de la lettre.

Je suis tout attention, dit lady Delacour avec un son de voix composé ; prenez garde seulement de vous tromper. Je ne suis nullement curieuse de lire ce que mistriss Stanhope ne voudrait pas