Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/373

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que je susse ; il y a certaines lettres qu’il est aussi dangereux d’extraire que de laisser tomber entre les mains d’une amie ; mais vous n’avez rien à craindre de moi.

Sentant bien que cette lettre n’était pas faite pour être vue de lady Delacour, Bélinde ne lui offrit pas de la lire ; elle n’essaya pas non plus de faire l’apologie de sa discrétion et de son embarras ; elle se hâta seulement de lire l’article qui concernait mistriss Luttridge. En lisant, sa voix gagna de la confiance : elle observa qu’elle avait fixé l’attention de lady Delacour, qui, à présent, assise sans mouvement, l’écoutait avec calme. Mais lorsque miss Portman en vint à ces mots, N’oubliez pas de lui dire que j’ai une charmante anecdote sur une autre de ses amies, lady Delacour s’écria avec véhémence :

Amie ! Henriette Freke ! — oui, comme toutes les autres amies. — Hen-