Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/374

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riette Freke ! — à qui peut-elle se comparer ? — C’est trop fort pour moi, — beaucoup trop ; — et elle appuya sa tête sur sa main.

Calmez-vous, ma chère amie, lui dit Bélinde de la manière la plus douce ; et elle s’avança vers elle avec l’intention de l’adoucir par ses caresses ; mais, à son approche, lady Delacour poussa avec violence la table sur laquelle elle avait écrit, frappa du pied, leva son voile, se leva, et jeta sur Bélinde un coup-d’œil qui l’empêcha d’avancer, en lui disant : Si vous faites un pas, vous êtes perdue !

Bélinde sentit son sang se glacer : elle n’avait plus de doute sur la folie de son amie ; elle ferma le canif qui était sur la table, et le mit dans sa poche.

Faible et perfide créature ! s’écria lady Delacour ; et l’expression de la colère, qui était peinte sur son visage, se changea en celle du plus profond mépris ; que craignez-vous ?