Page:Edgeworth - Belinde T1 T2.djvu/64

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qui vous le prédis ; — à Clarence Hervey, peut-être ; que sait-on ? — Quant à l’amour et…

Le carrosse arrêta ; elles descendirent. Lady Delacour prit un autre ton ; et, pendant le reste de la nuit, elle s’attira, par sa grace, son enjouement et son esprit, les éloges les plus flatteurs. On croyait parler à Thalie ; c’était lady Delacour qu’on encensait.

La nuit parut très-longue et très-ennuyeuse à Bélinde : elle trouva que les masques disaient toujours la même chose. Les lieux communs des ramoneurs, des Bohémiennes, les lazzi des arlequins et les graces des bouquetières et des Cléopâtre ne réussirent point à l’amuser ; ses pensées revenaient toujours sur cette conversation qui lui avait fait tant de peine, et dont les plaisanteries de lady Delacour n’avaient point adouci les effets.

Que vous êtes heureuse, mylady, s’écria Bélinde quand elles furent montées