Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/156

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pecte, et vous estime, autant que je vous aime ; et je vous aime plus que tout au monde, — sans aucune exception, croyez-moi ; et, si vous êtes comme de certaines personnes, qui ne croient rien sans preuve, vous allez en avoir une positive, ajouta-t-elle, en sonnant. Je ne veux pas rivaliser plus long-temps avec votre lady Anne Percival ; je vais donner à Mariette des ordres en votre présence, pour qu’elle prépare notre voyage : je ne l’appelle pas une retraite ; et, quoiqu’il faille beaucoup de talent pour faire une bonne retraite, je crois cependant, que je préférerais une victoire.

Et moi aussi, dit Bélinde, en souriant, je suis tellement portée à préférer la victoire, que, plutôt que de n’en obtenir aucune, je me contenterais d’en remporter une sur moi-même.

Bélinde avait à peine prononcé ces paroles, que lord Delacour entra dans la chambre, suivi de M. Vincent.