Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/190

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Bélinde, lady Delacour fit tomber la conversation sur Juba. Elle parla d’une sorcière favorite d’Henriette Freke, qui avait, disait-elle, tiré l’horoscope de miss Portman. Elle parla du mariage de Juba, et de la générosité de son maître envers lui. Ensuite, elle parla du contraste de son heureuse liberté avec l’esclavage des Africains ; et elle finit précisément, comme c’était son intention, et comme M. Vincent pouvait le desirer, par donner des louanges à un poème appelé le Nègre Mourant, qu’il avait apporté, la veille au soir, à Bélinde, et qu’il louait beaucoup. Cet éloge lui fut particulièrement agréable, parce qu’il ne s’en rapportait pas à son propre jugement. Ses connaissances en littérature anglaise n’étaient pas aussi étendues que celles de Clarence Hervey ; lady Delacour s’en était bien apperçue. M. Vincent fut donc très-flatté, dans cette occasion, de voir que le goût de lady Delacour confirmait son juge-