Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/191

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ment, et il consentit aussitôt à la demande qu’on lui fit de lire ce poème à Bélinde. Ils étaient tous trois profondément pénétrés des charmes de la poésie, quand ils furent tout-à-coup interrompus par l’arrivée de — Clarence Hervey !

Le livre s’échappa des mains de monsieur Vincent, au moment qu’il entendit prononcer ce nom. Les yeux de lady Delacour étaient brillans de joie. Bélinde rougit un peu ; mais son visage conserva l’expression d’une dignité calme. Monsieur Hervey paraissait d’abord s’être préparé à soutenir le rôle d’un philosophe ; mais à peine eut-il fait quelques pas dans la chambre, que sa résolution l’abandonna. Il parut extrêmement touché de la bonté avec laquelle lady Delacour le recevait. Il fut frappé de la réserve des manières de Bélinde, mais pas du tout surpris ni fâché de la présence de M. Vincent. Au contraire, il desira de lui être présenté, avec l’air d’un hom-